La dé-GAFAM-isation commence enfin !

On parle souvent de se passer de Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et consort. Cette idée me trottait dans la tête depuis un certain temps, cependant je n’avais ni l’envie, ni le temps et ni l’environnement technologique propice pour faire cette bascule. La fibre étant arrivée à la maison (quelle galère pour l’avoir), il est temps d’arrêter d’en parler, de passer le pas et de mettre en place ce qu’il faut pour leur dire bye bye, même si tout ne se fera pas du premier coup.

Commençons par définir le contexte !

  • J’utilise le monde du libre au quotidien depuis 1998 avec Debian/Linux comme système d’exploitation ;
  • J’utilise Google et ses outils très régulièrement (alors là oui je suis un peu addict) ; J’aime bien (beaucoup en fait) les synchronisations automatiques pour la sauvegarde des photos et la synchronisation entre différents appareils (téléphone, pc, portable, etc.) que ce soit pour les mots de passe, pour les contacts, les agendas, etc.
  • Je n’utilise pas du tout Facebook, whatsapp et compagnie ; Je n’aime pas raconter ma vie sur internet (même si comme tout le monde, j’ai testé il y a un certain temps) cela prend du temps et ne sert strictement à rien à part valoriser son égo.
  • Cependant je partage avec mes amis et ma famille (un cercle qui tiens sur les doigts de la main) quelques photos de temps en temps. J’adore aussi régulièrement papoter avec eux (confinement lorsque tu es là).
  • Je n’utilise pas les produits Microsoft, entre autres Office, car LibreOffice fait largement et même mieux le travail.
  • J’utilise Twitter pour passer des informations sur les développements que je fais pour les étudiants.

Alors oui je pense que pour certain ma vie doit être d’une simplicité affligeante.

Ce que je recherche !

Il me faudrait un système qui remplace Google sans la partie google doc. Donc un agenda, une sauvegarde automatisée de mes photos ou plus que les photos, un gestionnaire de mail, un système de partage de documents, un système de talk sympa. C’est donc le minimum requis. S’il y a plus, je prends sans le moindre état d’âme.

Mon environnement pour résoudre le problème !

Je ne pars pas sans rien. J’ai à ma disposition, mon propre nom de domaine et donc ma zone DNS, de l’espace de stockage chez OVH (hubic et en mutualisé), mon propre VPS (toujours chez OVH pour mon site web personnel et pour le Moodle de mes étudiants), un Raspberry pi 4 avec son propre disque dur (oui mon Raspberry me gère la maison avec Home Assistant) et une connexion fibre (qui a été compliquée à avoir, 6 mois d’accouchement pour avoir la ligne). Ah et j’oublie, j’ai des connaissances sur le réseau et la gestion des OS.

Quelle solution j’ai choisi !

Je ne pense pas qu’il y ait une solution unique. À chacun sa solution en fonction de ses connaissances, ses envies, le coût et le temps qu’il accepte d’y passer. Ma petite solution va me permettre de migrer tranquillement sans la moindre précipitation. Elle garde l’ancien, rajoute le nouveau et permet de tester la robustesse du système. L’objectif reste que finalement ce soit accessible 24h/24 pendant 365 jours.

En solution logicielle, j’ai donc choisi NextCloud. Nous utilisons depuis presque 8 ans son papa OwnCloud, pour la synchronisation des fichiers de nos pcs dans notre équipe de recherche, mais aussi pour le partage de documents entre nous et avec l’extérieur. La solution est stable, multi-plateforme (Linux, Mac, Windows, Android). Cependant Owncloud ne possède pas tous les outils que je voulais par défaut. Le fork de Owncloud, s’est imposé naturellement, et il faut bien reconnaitre qu’il est plein de promesses qui sont parfaitement réalisées.

Pour la partie hadware, je vais réutiliser mon Raspberry pi 4. Nexcloud sera configurée pour sauvegarder en local mes contacts, mes agendas et il sauvegardera à distance mes documents. Je voulais à l’origine sauvegarder mes documents sur hubiC vu que je possède 2*10To d’espace. Cependant la plateforme étant fermée pour les applications extérieures, impossible de lier Nextcloud à hubiC. Conclusion j’ai utilisé mon 2ème stockage que j’avais, la version mutualisée chez OVH.

Avantages du stockage local : c’est chez moi et uniquement chez moi. Personne ne peut voir le contenu si je ne l’ai pas autorisé. Inconvénients : il n’y a pas de redondance en cas de panne. Il faut mettre en place un système de sauvegarde dans un endroit sécurisé. C’est un truc à faire soi-même.

Avantage du stockage distant : redondance de l’information. En cas de panne du stockage celui-ci sera restauré. Inconvénients : ce n’est pas chez moi. Donc potentiellement, une structure peut demander d’accéder à ces informations. La bonne nouvelle, c’est que c’est en France donc j’ai un peu de marge.

Au niveau organisation, cela donne le fonctionnement représenté sur le schéma ci-dessous.

Les bases sont maintenant posées, étape suivante la mise en œuvre.